Le Capital : Quand la finance devient un jeu planétaire

14 Novembre 2012


Non, vous n'allez pas voir l'adaptation cinématographique de l’œuvre de Karl Marx, mais cele du Capital, de Stéphane Osmont. Analyse d'un film qui nous dépeint les mécanismes économiques et politiques qui régissent notre monde.


Costa- Gavras réalise l'adaptation du livre éponyme de Stéphane Osmont Le Capital. Ce n'est bien entendu pas une retranscription de l'œuvre majeure de Karl Marx mais une contre-utopie (dystopie) sur le milieu financier et un pamphlet acerbe sur le capitalisme et ses dérives, d'où le titre du livre qui est une référence à l’œuvre du penseur. Stéphane Osmont ira jusqu'à dire que "le titre du roman est bien entendu une référence au texte le plus connu de Karl Marx. Dans les deux cas, on y parle de l’argent et de son accumulation, c’est à dire du "capital". Et comme l’idée est d’en montrer les périls, autant emprunter son titre à Marx. Il est simple et clair. On comprend tout de suite de quoi il est question !"

Ce film parle de l'ascension d'un valet de banque, Marc Tourneuil (Gad Elmaleh) dans le monde féroce du capital. Marc pense, comme ses collègues, que la société ne peut pas se passer d’eux, telle qu’elle est organisée. Ils se sentent légitimes et nécessaires. Mais il va se rendre compte de l'envers du décor.

Le réalisateur français que l'on ne présente plus, signe une remarquable adaptation de l'œuvre de Stéphane Osmont avec simplicité, tout en captant l'attention du spectateur dans ce drame-thriller. Pour accompagner Costa-Gavras, le casting est très hétérogène, on retrouve un excellent Gad Elmaleh qui sort du registre comique avec brio. Bernard Lecoq, absent depuis son apparition en Jacques Chirac dans la Conquête, de Xavier Durringer, incarne ici un banquier peu scrupuleux envers son collègue et président (Gad Elmaleh).On retrouve l'acteur américain Gabriel Byrne, surtout connu pour son rôle dans Usual Suspects de Bryan Singer, mais également la Belge Natacha Régnier ou le Britannique Paul Barrett (The Queen).

Le Capital, écrit en 2004, est encore d'actualité en 2012 face à une crise économique qui a vu les riches s'enrichir et les pauvres s'appauvrir. Ce film permet de comprendre comment les banquiers spéculent avec l'argent des autres, ou plutôt jouent avec leur avenir, face à ce monde irréel de la finance. Vous ne verrez plus votre banquier du même œil !

A noter qu'en 2013, Martin Scorsese sortira également un film sur les requins de la finance de Wall Street en adaptant le livre The Wolf of Wall Street de Jordan Belfort. Quoi de mieux pour vous faire oublier la crise que dans parler.



Rédacteur (étudiant en licence de science politique). Jeune aspirant au développement du… En savoir plus sur cet auteur